La professionnalisation policière en situation coloniale : détour conceptuel et explorations historiographiques

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7 mars 2013

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Emmanuel Blanchard et al., « La professionnalisation policière en situation coloniale : détour conceptuel et explorations historiographiques », Crime, Histoire & Sociétés, ID : 10.4000/chs.1286


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Résumé Fr En

L’historiographie des polices européennes et d’Amérique du Nord aux XIXe et XXe siècles a beaucoup mis l’accent sur un mouvement de spécialisation et de professionnalisation favorisant la contention de la violence des forces de l’ordre. Ces évolutions furent concomitantes de l’émergence de polices coloniales. Dans ces espaces dominés, le caractère hybride des forces civiles et militaires est resté plus prégnant que dans les métropoles impériales. Surtout, les connections entre ces espaces se sont traduites par des circulations de pratiques, d’acteurs et de référentiels. Ainsi, l’étude du format des forces armées, de l’usage de formes létales de violence, de l’articulation entre unités nouvelles et vernaculaires ou des relations entre populations et agents en situation coloniale invite à nuancer le topos d’une professionnalisation policière vectrice d’une civilisation du maintien de l’ordre.

The historiography of European and North American police forces during the 19th and 20th centuries has placed strong emphasis on the move towards specialisation and professionalization, which would have helped to contain the use of violence by policing agencies. These developments were paralleled by the establishment of colonial police forces. In these dependent territories, hybrid forms of police organisations, partly civilian partly militarised, remained more dominant than in the imperial centres. The connection between these territories facilitated the circulation of practices and personnel as well as shared points of reference. Therefore the study of the structures of these policing agencies, their use of lethal violence, the communication between new and traditional agents, and the relationship between civilian populations and colonial policemen, call for a more nuanced appreciation of the idea of police professionalization as the driving force in the civilising process of public order maintenance.

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