25 février 2009
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1422-0857
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1663-4837
All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess
Joanne Klein, « Blue-Collar Job, Blue-Collar Career: Policemen’s Perplexing Struggle for a Voice in Birmingham, Liverpool, and Manchester, 1900-1919 », Crime, Histoire & Sociétés, ID : 10.4000/chs.229
Cet article examine comment les policiers municipaux anglais se sont débattus, au début du XXe siècle, avec la question de savoir comment s’organiser pour obtenir une amélioration de leurs conditions de travail sans violer les devoirs de leur charge. Alors que la charge de travail et les responsabilités des policiers s’accroissaient, leur rémunération s’érodait et ils souffraient d’une insuffisante reconnaissance professionnelle. Les comités de police locaux et les corps de police eux-mêmes ne fournissaient aux policiers aucun moyen institutionnel de faire connaître leurs revendications, mis à part le recours à des pétitions, au reste fréquemment ignorées. La frustration née de cette situation poussa les policiers à se faire entendre autrement. Dans un premier temps, ils refusèrent de s’engager dans la voie syndicale, la plupart des policiers jugeant l’éventualité d’une grève incompatible avec leur mission de maintien de l’ordre. Les pressions provoquées par la Première Guerre mondiale et le silence persistant des comités de police vis-à-vis de leurs demandes amena cependant la création de la National Union of Police and Prison Officers (NUPPO) et à l’appel à la grève en 1918 et 1919. La commission parlementaire chargée d’étudier les causes de cette embarrassante situation les attribua au refus des autorités de police d’écouter leurs propres hommes. Une législation nationale régla une grande partie des problèmes touchant aux rémunérations, au statut et aux carrières. Mais la difficulté du problème du droit d’expression des policiers fut plus ardue. La nouvelle Police Federation pouvait constituer un forum, mais elle était perçue avec méfiance par les policiers car c’était une institution officielle, que les autorités locales n’étaient du reste pas tenues d’entendre. Il en résulta une absence menaçante de communication et un risque d’explosion latent.