Usage politique des corps et rituel de l’exécution publique à Paris, XVIIe-XVIIIe siècles

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2 février 2009

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Pascal Bastien, « Usage politique des corps et rituel de l’exécution publique à Paris, XVIIe-XVIIIe siècles », Crime, Histoire & Sociétés, ID : 10.4000/chs.232


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Parce que le rituel de l’exécution dans la France d’Ancien Régime a essentiellement été considéré sous le seul appareil des supplices capitaux, la perspective chrétienne de réconciliation spirituelle fut souvent privilégiée à celle, éminemment politique, d’expulsion et d’élimination sociale du condamné. En s’inscrivant sous la perspective des enjeux politiques de l’usage des corps, cette recherche tend ainsi à présenter les mouvements de tous les acteurs du rituel – condamné, exécuteur et confesseur – comme les éléments fondamentaux d’un mécanisme de légitimation du spectacle judiciaire où le corps et les gestes confirmaient, en suivant un code inamovible et extrêmement précis, la culpabilité du patient. L’auteur entend ainsi démontrer que le pouvoir orchestrait dans une liturgie politique du corps à corps un rituel d’exclusion du condamné pour légitimer les manifestations de la justice royale par l’association répétée entre le crime et le criminel.

Because the execution ritual in Ancien Régime France has been considered essentially from the viewpoint of capital punishment, the Christian perspective of spiritual reconciliation has prevailed over the political prospect  of social expulsion and elimination of the condemned. By subscribing to the perspective of the political use of the body, the present article aims to present the movements of each actor (condemned, executioner and confessor) involved in the ritual as the basic components of a mechanism for legitimizing the judicial spectacle, in which, following an unalterable and extremely precise code, the body and gestures confirmed the culprit’s guilt. The author thus intends to demonstrate that royal power orchestrated a ritual of exclusion of the condemned in order to legitimize the manifestations of royal justice by repeated association of the crime and the criminal.

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