2 avril 2009
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Helmut Thome, « Explaining Long Term Trends in Violent Crime », Crime, Histoire & Sociétés, ID : 10.4000/chs.738
Gurr et d'autres auteurs ont démontré que le développement des taux d'homicides sur le long terme suit une courbe en U : on constate un déclin assez constant (quoique non linéaire) depuis le XVIIe siècle (ou même plus tôt, dans certaines régions), et ce jusqu'au milieu du XXe siècle, puis une baisse assez constante depuis les années 1960. On admettra, provisoirement, dans cet article que la baisse de la deuxième moitié du XXe siècle ne constitue pas une déviation par rapport à la tendance à long terme, mais un renversement de celle-ci. Par conséquent, une théorie visant à expliquer les taux agrégés d'homicides doit rendre compte aussi bien de la baisse séculaire que la baisse présumée. Dans cet article, on avancera que la thèse du processus de civilisation d'Elias et celle de la division du travail social de Durkheim constituent de bons points de départ d'une telle théorie. En se basant sur les statistiques criminelles allemandes (1988-1902), on présente quelques données à l'appui la thèse durkheimienne selon le déclin de la violence découle de l'érosion des solidarités collectives.