La question de la mixité dans le théâtre Takarazuka : jeux d’ombre et de lumière

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13 mai 2015

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Claude Michel-Lesne, « La question de la mixité dans le théâtre Takarazuka : jeux d’ombre et de lumière », Cipango, ID : 10.4000/cipango.1944


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Le présent article propose d’explorer un pan méconnu de l’histoire de la revue Takarazuka, sensiblement en contradiction avec le discours officiel de la compagnie théâtrale faisant la promotion d’une composition exclusivement féminine de ses troupes. L’analyse des origines accidentelles de l’interprétation des rôles masculins (otokoyaku) par des jeunes filles, ainsi que des déclarations du fondateur de la troupe Kobayashi Ichizō en faveur de la mixité et des diverses tentatives en ce sens (intégration éphémère d’acteurs, création des troupes affiliées du Kokuminza et du Shingeiza) nous permettra de cerner précisément comment et pourquoi la distribution des pièces est définitivement devenue non-mixte après la seconde guerre mondiale, avec une attention toute particulière portée à la section masculine (danshibu) de 1946-1954. Le rapport schizophrène de la compagnie à son histoire révèle ultimement le détournement du concept de « tradition » opéré par celle-ci afin de mettre en valeur sa singularité et de conserver sa position hégémonique dans le monde du théâtre féminin. Nous interrogerons donc ici l’intégrité et la légitimité des discours actuels – largement relayés par les médias japonais – à propos du Takarazuka.

This article offers an insight of a little-known aspect of Takarazuka Revue’s history, which counters the official discourse of the eponymous theatre company, promoting the all-female nature of their troupes. By analyzing the accidental origins of male roles (otokoyaku) being embodied by young girls, as well as troupe’s founder Kobayashi Ichizō’s statements in favor of a mixed cast and various attempts of achieving this goal (ephemeral integration of male actors, creation of the Takarazuka-affiliated troupes of Kokuminza and Shingeiza), we will determine precisely how and why casts became exclusively all-female after World War II, with a special focus on the 1946-1954 male section (danshibu). The study of the company’s schizophrenic relationship to their history ultimately reveals their misappropriation of the concept of ‘tradition’ in order to showcase their singularity and keep their hegemonic position in the world of all-female theatre. We hereby call into question the integrity and legitimacy of current discourses about Takarazuka–discourses widely spread by Japanese media.

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