Le gagaku, musique de l’Empire : Tanabe Hisao et le patrimoine musical comme identité nationale

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13 mai 2015

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Seiko Suzuki, « Le gagaku, musique de l’Empire : Tanabe Hisao et le patrimoine musical comme identité nationale », Cipango, ID : 10.4000/cipango.1999


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Au début du xxe siècle, Tanabe Hisao (1883-1984), premier musicologue japonais, a élaboré une histoire de la musique japonaise dans laquelle le gagaku était présenté comme une musique originale non seulement du Japon, mais aussi de tous les pays asiatiques. Cette notion du gagaku s’accorde avec l’idéologie impériale et coloniale avant-guerre et reste présente jusqu’à nos jours. C’est, par exemple, la décision du ministère japonais de l’Éducation de désigner le gagaku joué par les musiciens de cour du département de Musique de l’Agence impériale comme « bien culturel immatériel important » le 12 mai 1955, qui permet au Japon d’oublier l’histoire de la colonisation musicale au profit d’une relecture plus positive. Le gagaku est alors décrit comme vestige culturel du « continent asiatique », ce dernier terme se substituant à celui très marqué de « Sphère de coprospérité de la Grande Asie orientale » des années 1940.

At the beginning of the 20th century, Tanabe Hisao (1883-1984), the first Japanese musicologist, elaborated a history of Japanese music in which Gagaku was presented as a original music not only of Japan, but also of all countries in Asia. This concept of Gagaku is consistent with the imperial and colonial ideology before World War II, and still remains up to the present day. It is for example the decision of the Ministry of Education of Japan to designate Gagaku performed by the Court musicians of the Music Department of the Imperial Household as an “Important Intangible Cultural Property” on May 12, 1955, that makes Japan forget the history of musical colonization in aid of more positive re-reading. Gagaku is then described as a cultural relic of the “Asian Continent”, a term substituted for that of the “Greater East Asia Co-Prosperity Sphere” in the 1940s.

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