La critique de la modernisation du Japon chez Maruyama Masao : assistance au tennō, ultranationalisme et fascisme dans les essais des années 1946‑1949

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19 juin 2020

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Brice Fauconnier, « La critique de la modernisation du Japon chez Maruyama Masao : assistance au tennō, ultranationalisme et fascisme dans les essais des années 1946‑1949 », Cipango, ID : 10.4000/cipango.3927


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À partir de l’analyse du mécanisme exposé dans trois essais de Maruyama Masao sur la logique de l’ultranationalisme, les mouvements fascistes et la mentalité de leaders militaires japonais, trois grands principes ont pu être isolés dans notre étude : 1) l’assistance au tennō comme ciment patriotique de la Nation et manifestation d’un système d’a­responsabilité chez les élites ; 2) le rôle social central d’une partie des classes moyennes (les « petits tennō ») dans la diffusion du fascisme ; 3) les sources psychanalytiques de la violence de masse formulées en tant que « conservation de l’équilibre psychique par transfert du refoulement » de la violence entre Japonais et vers l’extérieur. Les raisons du succès des thèses de Maruyama présentées ensuite doivent cependant plus à sa capacité de synthétiser efficacement des lieux-communs préexistant et à sa périodisation originale du fascisme japonais qu’à ces trois principes. De nombreux intellectuels ont noté les limites de ces thèses. Nous avons finalement retenu Yoshimoto Taka.aki pour sa critique précoce de la représentation négative du peuple chez Maruyama, ainsi que Tsutsui Kiyotada, parce qu’il remarqua avec le plus de justesse les défauts du comparatisme Allemagne nazie/Japon impérial et le caractère politique du discours des ultranationalistes négligé par Maruyama.

This article brings to light three underlying principles in Maruyama Masao’s three well-known essays about ultra-nationalism logic, fascist movements and Japanese leaders mentality : 1) support to the emperor as a patriotic building block to the Nation national and as a manifestation of Japanese elites’ “a-responsibility”, 2) The key role of a part of the middle class, Maruyama named “small tennō”, in the spread of fascism through society; 3) The psychonanalytic sources of mass violence “maintaining a mental balance through the transferring of the repression [of violence]”, which is first aimed at the Japanese themselves, before being expanded onto others countries. The origins of the success of Maruyama’s theses are not to be found in these principles, however, but rather in the efficient synthesis of pre-existing commonplace loci and in an original Japanese fascism “periodization” framework. Many intellectuals point out the limits in Maruyama’s theses, but this article chooses to focus on two among them: 1) Yoshimoto Taka.aki for his early critic of Maruyama Masao’s negative view of the masses; 2) Tsutsui Kiyotada for his accuracy in pointing out the flaws of a Nazi/Imperial Japan comparative analysis, and more precisely in pointing out the political dimension of ultranationalists arguments, overlooked by Maruyama.

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