6 mars 2012
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Bertrand Prévost, « L'ars plumaria en Amazonie », Civilisations, ID : 10.4000/civilisations.2612
Les arts de la plume en Amazonie ont beau passer pour une caractéristique essentielle des cultures des Basses-terres, et au-delà, de toutes les civilisations amérindiennes, ils restent presque totalement délaissés par l’anthropologie. Notre hypothèse est que le désintérêt pour ces objets n’est pas que d’ordre empirique (le manque de faits ethnographiques positifs), mais symptomatise un manquement tant à leur fonction ornementale qu’à leur singularité esthétique. Qu’est-ce qu’une esthétique proprement « plumassière » ? Nos modèles occidentaux fondés sur la distinction de la forme et de la couleur, de la surface et du volume, sur un primat de l’inscription (l’opposition figure-fond), ne nous permettent pas de comprendre la singularité d’une parure en plumes. De fait, l’enjeu de cette contribution est de constituer l’unité même de son objet, par-delà la simple unité du matériau.