Appropriation des ressources « naturelles » et criminalisation des communautés paysannes

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21 septembre 2012

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Jean-Luc Paul et al., « Appropriation des ressources « naturelles » et criminalisation des communautés paysannes », Civilisations, ID : 10.4000/civilisations.2806


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La plaine inondable du Rufiji (Tanzanie) est occupée par des populations dont les activités économiques principales sont l’agriculture vivrière et la pêche commerciale. Les revenus de la pêche légale assurent avec peine la sécurité alimentaire des foyers mais ne permettent pas de faire face à des dépenses « exceptionnelles ». Ainsi, pour financer les études secondaires de leurs enfants, les villageois n’ont guère d’autre choix que de quitter les zones de pêches légales et de pénétrer, au risque de leur vie, la Réserve de Chasse du Selous (50 000 km²) où se trouvent de nombreux lacs poissonneux. La Réserve, située à proximité immédiate des villages, s’est constituée progressivement au cours du XXe siècle par une série de décisions autoritaires et coercitives. Les communautés locales ne bénéficient d’aucune manière des revenus substantiels issus de son exploitation tandis qu’elles en supportent l’essentiel des coûts induits. Les nouvelles politiques de conservation « participatives » (community based conservation) mises en place depuis une dizaine d’années restent à l’état de déclarations d’intention.

In Tanzania, the Rufiji floodplain is populated by people earning their living from agriculture and fishing. Revenues from legal fishing hardly secure food security of households, and don't really allow for other investments or expenses. In order for instance to earn enough money to pay for secondary school fees, many villagers actually need to leave the legal fishing zones and to penetrate in the Selous Reserve, where several lakes abounding in fish are situated. The Reserve has been progressively constituted throughout the twentieth century, but local villagers do not beneficiate from the revenues it generates. New "participatory" approaches and conservation policies are only declarations of interest without concrete effects.

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