Une semaine d’enquêtes ethnographiques dans les commissariats de Lubumbashi

Fiche du document

Date

1 avril 2009

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0009-8140

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2032-0442

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess


Résumé Fr En

Au sein des Services spéciaux de la police de Lubumbashi, les pots-de-vin et les actes de violence sont courants. Ces pratiques participent plus largement d’un monnayage des plaintes, seule ressource des agents suite aux ruptures des paiements de l’Etat. Conduire une enquête parmi les forces de l’ordre n’est pas aisé car la présence d’un enquêteur suscite de nombreuses craintes quant au dévoilement de cet ordre des choses : pourquoi est-il là? pour qui travaille-t-il? que cherche-t-il? L’acquisition de la confiance devient l’enjeu déterminant de l’enquête, car le chercheur est d’abord confronté au mur du silence. Cet article montre comment elle peut être gagnée à travers de simples gestes de camaraderie, de complicité, d’humour partagé et de nuits de garde passées ensemble. La participation aux activités du commissariat, à travers l’enregistrement des plaintes, fut aussi un élément capital pour cette acceptation, ce qui ouvre un débat sur la déontologie dans le contexte de l’enquête.

Bribes and violence are commonplace in a Lubumbashi police station. They are practices inseparable from the ‘bidding for justice’ between plaintiffs and suspects: because agents are not paid by the state, justice goes to the highest bidder. Carrying out research in the police milieu creates serious fears about making these practices known: Why is the researcher here? Who is he working for? What is he really looking for? Establishing a relationship based on trust is crucial to the outcome of such a study because the researcher will not have access to information otherwise. This article shows how trust can be established by simple acts of friendship, complicity and good humour, or a late night spent together at the station. While the participation in registering complaints was also crucial in this process, it also raises the question of research ethics.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en