Savoirs et pouvoirs, stratégies et tactiques

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14 janvier 2013

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Olivier Givre, « Savoirs et pouvoirs, stratégies et tactiques », Civilisations, ID : 10.4000/civilisations.3150


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En explorant la construction de l’«  arène patrimoniale  » du nestinarstvo en Bulgarie, rituel inscrit en 2009 sur la liste représentative du Patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, l’article se propose d’analyser les multiples tensions et négociations accompagnant un processus de patrimonialisation. L’exemple choisi vise à comprendre les effets locaux de catégories globales telles que le PCI : au-delà d’une vision dualiste (patrimonialisants-patrimonialisés), il met en lumière, par le truchement du patrimoine, des conflits de légitimité rituelle, institutionnelle, culturelle et scientifique, dans le contexte d’une société en profonde transformation. Ces tensions et négociations sont d’abord envisagées dans les termes de «  territoires  » disputés de la «  tradition  », notamment à l’échelle locale. L’article aborde ensuite certaines des mutations de l’expérience rituelle dès lors qu’elle est pensée sous l’espèce patrimoniale. à la vision «  mécaniste  » d’une mise en patrimoine entraînant des résistances, est préférée une vision «  dynamiste  » abordant la patrimonialisation elle-même comme processus de production de légitimité. La notion d’arène patrimoniale permet d’appréhender les processus patrimoniaux comme des espaces de savoir/pouvoir (Foucault), dans lesquels se déploient des stratégies et des tactiques (de Certeau) portant sur la légitimité à définir et user d’objets patrimoniaux.

By exploring the construction of the «  heritage arena  » of nestinarstvo in Bulgaria, a ritual inscribed in 2009 on the UNESCO’s representative list of Intangible cultural heritage, this paper proposes to analyse the multiple tensions and negotiations accompanying a heritage process. The chosen example aims at understanding the local effects of global categories as the ICH : beyond a dualist vision («  heritagizer-heritagized  »), it puts on light, through heritage, conflicts on ritual, institutional, cultural and scientific legitimacy, in the context of a society in deep transformations. These tensions and negotiations are first examined in terms of contested «  territories  » of the «  tradition  », especially on the local level. Then the paper explores some of the mutations of the ritual experience, as it is thought in heritage terms. To the «  mecanist  » vision of a heritage-making implying resistances, is preferred a «  dynamist  » vision taking the «  heritagization  » itself as a process of legitimacy production. The notion of heritage arena allows to apprehend the heritage processes as spaces of knowledge/power (Foucault), where are deployed strategies and tactics (de Certeau) about the legitimacy to define and use heritages.

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