14 janvier 2013
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En explorant la construction de l’« arène patrimoniale » du nestinarstvo en Bulgarie, rituel inscrit en 2009 sur la liste représentative du Patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, l’article se propose d’analyser les multiples tensions et négociations accompagnant un processus de patrimonialisation. L’exemple choisi vise à comprendre les effets locaux de catégories globales telles que le PCI : au-delà d’une vision dualiste (patrimonialisants-patrimonialisés), il met en lumière, par le truchement du patrimoine, des conflits de légitimité rituelle, institutionnelle, culturelle et scientifique, dans le contexte d’une société en profonde transformation. Ces tensions et négociations sont d’abord envisagées dans les termes de « territoires » disputés de la « tradition », notamment à l’échelle locale. L’article aborde ensuite certaines des mutations de l’expérience rituelle dès lors qu’elle est pensée sous l’espèce patrimoniale. à la vision « mécaniste » d’une mise en patrimoine entraînant des résistances, est préférée une vision « dynamiste » abordant la patrimonialisation elle-même comme processus de production de légitimité. La notion d’arène patrimoniale permet d’appréhender les processus patrimoniaux comme des espaces de savoir/pouvoir (Foucault), dans lesquels se déploient des stratégies et des tactiques (de Certeau) portant sur la légitimité à définir et user d’objets patrimoniaux.