1 avril 2009
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Koen Vlassenroot, « War and Social Research », Civilisations, ID : 10.4000/civilisations.442
L’observation empirique dans les situations de conflit est soumise à de nombreuses contraintes dont les plus manifestes sont l’accessibilité et la sécurité. Cet article remet cependant en cause l’opinion dominante selon laquelle il est impossible de travailler dans un tel contexte (pour des raisons de sécurité) et recommandant de se limiter à des études après la cessation des hostilités ou la fin du conflit. Il démontre que le caractère dynamique des formes de violence offre un intérêt pour le chercheur. Le succès de la recherche n’est pas tant conditionné par le niveau d’insécurité que par la capacité du chercheur à s’adapter à l’environnement, ses contacts avec les acteurs locaux, sa compréhension du conflit et sa flexibilité méthodologique. Basé sur des expériences au Sud Kivu et en Ituri, l’article souligne que la recherche est influencée par le rapport que le chercheur entretient avec le sujet d’étude et par son autonomie : ces deux variables, qui exercent leurs effets dans toutes les recherches sociales, deviennent particulièrement saillantes dans les situations de conflit.