12 octobre 2017
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Florence Rochefort, « Politiques féministes du nom (France, xixe-xxie siècle) », Clio. Femmes, Genre, Histoire, ID : 10.4000/clio.13523
Dès le tournant des xixe et xxe siècles en France, les féministes abordent la question du nom des femmes dans une perspective égalitaire et identitaire qui englobe la nomination, la dénomination et la filiation, à savoir le nom comme réputation et identité personnelle, le pseudonyme, le nom des femmes mariées, l’appellation Madame/Mademoiselle et la transmission du nom. À partir des moments forts du débat et des mobilisations autour du nom des femmes, une généalogie conceptuelle est retracée de la Belle Époque aux premières années du xxie siècle. Les discours et pratiques féministes radicales de la Belle Époque, d’Hubertine Auclert et de Clémence Royer en particulier, posent les termes du débat qui est repris par les féministes modérées et par les féminismes d’État, à partir des années 1970, puis à nouveau par les féministes radicales qui œuvrent aux changements législatifs et administratifs (1985, 2002, 2012, 2013). Au-delà du droit, les pratiques égalitaires et l’inscription du nom des femmes dans l’espace public restent un objectif féministe.