Les matrones romaines, gardiennes de la mémoire. L’annonce de la défaite de Trasimène

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10 avril 2018

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Anne Kubler, « Les matrones romaines, gardiennes de la mémoire. L’annonce de la défaite de Trasimène », Clio. Femmes, Genre, Histoire, ID : 10.4000/clio.13792


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L’annonce à Rome de la défaite de l’armée romaine face à Hannibal au lac Trasimène (217 av. J.-C.) déclenche une forte émotion collective. Un passage de l’épopée des Punica de Silius Italicus, un auteur de la fin du ier siècle, rapporte notamment cet épisode. Le personnage de Marcia, incarnation de l’idéal de la matrone romaine, évoque la mémoire de son défunt époux, le héros de la première guerre punique, Régulus. Elle tient un rôle de médiatrice et permet, par son deuil, de transformer la « mort tragique » de Régulus en souvenir apaisé. Par le deuil collectif des soldats morts sur le champ de bataille, la société romaine reconnaît aux matrones une fonction « politique » : celle d’expulser, par leurs pleurs et leurs lamentations, la mort et l’émotion de la cité et d’assurer la transmission du souvenir des disparus, gage de la pérennité de la cité.

The announcement of the defeat of the Roman army in front of Hannibal at Trasimeno (217 BC) triggered a collective emotional response in Rome. A passage from the epic Punica of Silius Italicus, an author of the first century, particularly underscores this phenomenon. The character Marcia, figure of an ideal Roman matrona, evokes the memory of her deceased husband Regulus, the hero of the First Punic War. As mediator of the event, her mourning makes possible the transformation of the “tragic death” of Regulus into a peaceful remembering. In their collective mourning of the soldiers who died on the battlefield, Roman society thus attributes a “political” function to the matronae : through their cries and lamentations they purge death and emotion from the city and impart the memory of the disappeared, thus ensuring the perpetuation and longevity of the city.

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