24 mai 2006
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1252-7017
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1777-5299
All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess
Helene RADEKER, « Kaneko, « traîtresse » japonaise : portrait d’une femme colonisée », Clio. Femmes, Genre, Histoire, ID : 10.4000/clio.192
Avant avoir été accusée de lèse majesté (trahison) Kaneko Fumiko (1903-1926) avait fait cause commune avec les nihilistes coréens au Japon. À partir de ce moment, comme son amant et co-accusé coréen, elle critiquait les abus coloniaux des japonais. Il est facile de comprendre pourquoi sa position politique a souvent été comprise comme un simple effet secondaire de dévouement « pour son homme ». Comment expliquer autrement le martyr d’une Japonaise pour un homme et pour la Corée, sinon par référence à sa fémininité ? Kaneko n’a pas été écoutée et cette non-écoute constitue une sorte de « colonisation » de sa position.