Militantes africaines et organisations féminines internationales dans la guerre froide. Un pragmatisme stratégique (1947-1963)

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15 janvier 2024

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Pascale Barthélémy et al., « Militantes africaines et organisations féminines internationales dans la guerre froide. Un pragmatisme stratégique (1947-1963) », Clio. Femmes, Genre, Histoire, ID : 10.4000/clio.23303


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À rebours d’une histoire transnationale de la guerre froide centrée sur les acteurs ou les actrices de l’Est et de l’Ouest, cet article considère les militantes africaines comme des protagonistes à part entière de cette histoire, soumises à des contraintes politiques et de genre mais déterminées à faire connaître leurs luttes par-delà les frontières. Il analyse leurs liens avec trois organisations féminines internationales très actives pendant la guerre froide : la Fédération démocratique internationale des femmes, le Conseil international des femmes et l’Alliance internationale des femmes. Par-là, il contribue à une histoire transnationale des femmes d’Afrique comme à une histoire des décolonisations souvent écrite au masculin. En plaçant la focale sur les connexions entre les Africaines et ces organisations, c’est la logique des « blocs » qui est remise en cause. D’abord parce que les Africaines ne suivent pas toujours les choix diplomatiques de leurs pays, qu’ils soient proches de l’Ouest, de l’Est ou non alignés. Mais aussi parce qu’elles entrent souvent en contact avec plusieurs organisations afin d’identifier les interlocutrices les plus susceptibles de soutenir leurs causes et font ainsi preuve de ce que l’on peut appeler un « pragmatisme stratégique ». En s’intéressant à la période antérieure aux conférences féminines onusiennes (1975-1995), il s’agit aussi de proposer une nouvelle chronologie pour penser l’histoire du militantisme international féminin depuis la Seconde Guerre mondiale.

Transnational history of the Cold War (1947-1963) tends to concentrate on protagonists from the Eastern and Western blocs. This article analyzes African women activists’ links to three key international women’s organizations during the Cold War: the Women’s International Democratic Federation (WIDF), the International Council of Women (ICW) and the International Alliance of Women (IAW). By focusing on the years prior to the UN Women’s Conferences (1975-1995), the article proposes a new chronology for the history of women’s international activism since the Second World War. It also argues that African women activists were full participants in Cold War history, subject to political and gender constraints certainly, but determined to make their struggles known across national borders. By so doing, it seeks to contribute both to a transnational history of African women and to rethinking the histories of decolonization usually written in terms of male actors. The key issue is that by making connections with international women’s organizations, African women were challenging the “logic of blocs” and their respective “spheres of influence” during the Cold War. Firstly, African women activists did not always follow the diplomatic choices of their own countries, whether those were close to the West, the East, or non-aligned. Secondly, they often contacted several different international organizations, in order to identify the interlocutors most likely to support their causes. By making these choices, we argue that they were exercising what we have called “strategic pragmatism”.

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