5 juin 2010
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Gilles Havard, « Virilité et « ensauvagement » », Clio. Femmes, Genre, Histoire, ID : 10.4000/clio.7392
Le corps du coureur de bois, ce personnage nord-américain de la traite des fourrures, dénigré par les élites coloniales, parfois qualifié d’« Indien blanc » par l’historiographie, peut servir de support à l’étude des processus d’acculturation euro-indiens. Au contact des sociétés autochtones, ce corps échappe à certaines des normes de la société coloniale. Épilation de la barbe, séances de tatouage, rituels de guérison chamanique et d’hospitalité sexuelle, intimité avec les femmes autochtones, tout concourt à modifier le rapport au corps des coureurs de bois et à cristalliser un code renouvelé de la virilité.