Construction cognitive d’un motif : cooccurrences textuelles et associations mémorielles

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19 juin 2019

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Frédéric Lavigne et al., « Construction cognitive d’un motif : cooccurrences textuelles et associations mémorielles », CogniTextes, ID : 10.4000/cognitextes.1202


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Depuis Sinclair (1991), il est reconnu que tout locuteur use d’un « prêt-à-parler », ensemble d’expressions toutes faites dont la source et le stockage ne se situent pas seulement dans la mémoire individuelle de chaque locuteur particulier, mais relèvent des ressources linguistiques partagées par une communauté de locuteurs. Depuis un peu plus d’une dizaine d’années, diverses recherches ont montré que ces ressources incluaient des structures textuelles qui n’entraient pas dans le champ de la phraséologie au sens strict, d’où la proposition d’étendre le domaine de celle-ci (Legallois & Tutin 2013). Longrée & Mellet (2013) ont montré que ces structures textuelles et les formes phraséologiques pouvaient l’une et l’autre être décrites comme les occurrences d’une nouvelle unité linguistique, le motif. On s’intéresse ici aux modes de stabilisation, de mémorisation et de reconnaissance des motifs textuels, à travers une double approche : d’abord par le biais d’une expérience de psychologie cognitive basée sur l’effet d’amorçage sémantique, ensuite par une étude statistique cooccurrentielle en corpus. Les objets choisis pour l’étude sont des motifs textuels latins composés de trois éléments lexicaux. La convergence remarquable des résultats de l’étude expérimentale et du traitement quantitatif des données textuelles apporte un enrichissement original et très prometteur aux modèles qui tentent de rendre compte du processus d’association sémantique.

Since Sinclair (1991), it is generally recognized that speakers make use of a collection of “ready built” expressions whose origin and storage are not only located within the individual memory of each speaker, but are part of a set of common resources shared by a distinct group of speakers. For more than ten years now, researches have shown that this set includes textual structures which cannot be considered as “phraseological” in a narrow sense. Hence it was suggested spreading the field of the phraseology (Legallois & Tutin 2013). Longrée & Mellet (2013) showed that both these textual structures and the phraseological units can be described as occurrences of a new kind of linguistic unit, the motif. This paper deals with the mechanism grounding the stabilization, the memorization and the recognition of the textual motifs. It will combine two different methods applied to a set of Latin motifs made of three lexical items: on the one hand, from the point of view of a psycho-cognitive approach, an experiment allowing to evaluate the multiple semantic priming effects, on the other hand, from a statistical point of view, a study of collocations in a reference corpus. Both methods, psychological and statistical, give noticeably convergent and promising results which enhance considerably the theoretical models trying to describe the processing of semantic association.

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