Why markedness is always local: the case of Russian aspect

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13 décembre 2023

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Daria Kosheleva et al., « Why markedness is always local: the case of Russian aspect », CogniTextes, ID : 10.4000/cognitextes.2158


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Résumé En Fr

Markedness is the observation of an encoding asymmetry in which higher complexity (both in terms of form and meaning) tends to pattern with lower frequency. Given that markedness focuses on the relationships between form-meaning patterns and usage patterns, markedness is of inherent theoretical interest for cognitive linguistics. Traditionally it is assumed that the markedness values of Russian aspect are perfective as marked vs. imperfective as unmarked. However, this assumption is not without controversy and conflicts with patterns observed in other languages. Furthermore, neither complexity of form nor corpus frequency support the traditional markedness assumption at the level of the category. We drill down to the levels of both the lexeme (groups of verbs defined by the major patterns of aspectual morphology) and the subparadigm (tense) and find better support for observation of markedness at these levels. While one group of verbs supports the traditional assignment of perfective as marked, two other groups of verbs support the opposite, with imperfective as marked. The subparadigm level of tense presents a special challenge since, due to confounding factors of homonymy and non-contiguous forms, no previous study has presented an accurate measurement of the incidence of future tense forms in Russian. We overcome this obstacle by examining a stratified set of verbs, sampling and manually tagging forms, and then using the sample data to extrapolate a reasonable estimate of future tense forms. We find that perfective future tense forms are approximately fourteen times more frequent than imperfective future tense forms. Russian future tense forms give strong support to the recognition of imperfective aspect as marked due to higher morphological complexity and much lower frequency. We conclude that it makes more sense to evaluate markedness patterns at local levels rather than at the category level.

La notion de marquage décrit une asymétrie codée dans laquelle un plus haut degré de complexité (en termes de forme et de sens) tend à être corrélé avec une fréquence plus basse. Étant donné que la notion de marquage s’intéresse aux relations forme-sens et aux tendances liées à l’usage de la langue, le marquage est intrinsèquement lié aux théories développées dans le cadre de la linguistique cognitive. On considère traditionnellement que le marquage des valeurs aspectuelles en russe opère ainsi: le perfectif serait marqué, à l’inverse de l’imperfectif qui ne le serait pas. Cependant, cette hypothèse est sujet à controverse et contredit des schémas remarqués dans d’autres langues. En outre, ni la complexité de forme, ni la fréquence d’usage dans un corpus ne soutient l’hypothèse traditionnelle au niveau de la catégorie. Nous irons au cœur des niveaux du lexème (des groupes de verbes définis par des schémas récurrents majeurs de la morphologie aspectuelle) et du sous-paradigme (temps) et nous trouverons plus de soutien pour la présence de marquage à ces niveaux. Alors qu’un groupe de verbes soutient l’hypothèse traditionnelle du perfectif marqué, deux autres groupes de verbes soutiennent l’inverse, où c’est l’imperfectif qui est marqué. Au niveau du sous-paradigme du temps, nous rencontrons un obstacle particulier en raison de facteurs confusionnels d’homonymie et de formes non-contigües. Aucune étude n’avait jusqu’à lors présenté une mesure précise de l’incidence des formes du futur en russe. Nous proposons de résoudre ce problème en examinant un groupe stratifié de verbes, en échantillonnant et marquant manuellement des formes, et en utilisant cet échantillon de donnée pour extrapoler une estimation raisonnable des formes futures. Nous trouvons que les formes perfectives du futur sont approximativement quatorze fois plus fréquentes que les formes imperfectives du futur. Les formes du futur en russe démontrent avec force que l’aspect imperfectif est marqué en raison du haut degré de complexité morphologique et d’une fréquence bien plus basse. Nous concluons qu’il fait plus sens d’évaluer les schémas de marquage au niveau local qu’au niveau catégoriel.

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