La première lecture de livre : de la manipulation matérielle de la page comme expérience unique

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11 mai 2022

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Côme Martin, « La première lecture de livre : de la manipulation matérielle de la page comme expérience unique », Comicalités, ID : 10.4000/comicalites.3744


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Alors que la réception d’une bande dessinée tend aujourd’hui de plus en plus vers sa conservation après lecture, certaines productions se proposent comme expérience unique, ou qu’on ne pourrait du moins reproduire qu’avec difficulté. Elles ont en commun la mise en avant de leur matérialité qui, parce qu’elle va à l’encontre des habitudes et conventions de lecture, ne peut s’appréhender de la même façon une fois la première lecture effectuée. Ainsi, le lecteur d’Un cadeau de Ruppert et Mulot doit en découper les pages pour progresser dans le récit ; celui de Pervenche & Victor d’Étienne Lécroart est prié d’en plier les pages ; celui d’Astreinte d’Olivier Crepin de les découdre, puis de les recoudre. Les exemples sont nombreux et disent tous la même chose : leur première lecture s’accompagne d’un geste manipulatoire rendant véritablement impossible une autre découverte identique, même par un autre lecteur.

While the reception of comics today is more and more oriented to their conversation after reading, some productions offer a unique or difficult to reproduce experience to their readers. They share a foregrounding of their physicality which, because it goes against reading habits and conventions, cannot be apprehended in the same way again after a first reading. Thus the reader of Ruppert and Mulot’s Un cadeau must cut out its pages to move forward in their reading; the reader of Étienne Lécroart’s Pervenche & Victor is invited to fold some of its pages; the reader of Olivier Crepin’s Astreinte should unstitch, then sew its pages back together. There are many examples and they all say the same thing: their first reading comes with gestures which make another identical discovery truly impossible, even by another reader.

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