18 avril 2014
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Harry Morgan, « Y’a-t-il un canon des littératures dessinées ? », Comicalités, ID : 10.4000/comicalites.620
La conception canonique, telle que formulée par Harold Bloom repose sur la sélection et la hiérarchisation, par des communautés de lecteurs opérant par consensus, d’œuvres possédant des vertus canoniques. Cet article examine l’échec de la formation d’un canon dans le cas des littératures dessinées. Au-delà des facteurs de contingence — stratégies argumentatives des premiers exégètes de la bande dessinée, stratégies éditoriales des éditeurs spécialisés — l’explication réside en partie dans l’étroit assujettissement des littératures dessinées à leur forme éditoriale ainsi que dans la prégnance des images découvertes dans l’enfance — l’un et l’autre empêchant le recul critique et l’établissement d’une liste commune — et, finalement dans l’impossibilité de repérer la singularité de l’œuvre canonique (étrangeté canonique).