29 février 2024
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Fleur Hopkins-Loféron, « Marius Galéjade ou la figure du Marseillais affabulateur dans les récits sous images de S. Pania pour Arthème Fayard (1926-1939) », Comicalités, ID : 10.4000/comicalites.9218
Le peintre et dessinateur Paul d’Espagnat, plus connu sous le pseudonyme de S. Pania, publie entre 1926 et 1935 une série de 93 histoires en images consacrées au personnage de Marius Galéjade dans Les Belles Images et La Jeunesse illustrée, deux publications jeunesse de chez Arthème Fayard. S. Pania n’est pas l’inventeur de Marius Galéjade que se partagent, plutôt que s’empruntent, un certain nombre d’illustrateurs de la première moitié du xxe siècle. Cette figure procède en effet d’un type, celui de « Marius le Marseillais », chasseur maladroit et vantard. Si la généalogie de cette figure archétypale est difficile à établir, c’est qu’elle procède de la rencontre entre plusieurs menteurs légendaires, de Tartarin de Tarascon au baron de Crac, en passant par le navigateur Pythéas. Bien que l’article cherche à silhouetter ce personnage populaire, largement diffusé dans les imaginaires de son temps, il entend avant tout éclairer les raisons pour lesquelles, à la différence de ses pairs qui l’ont visité par occasions, S. Pania choisit de lui consacrer une série régulière, qui s’étend sur près de dix ans, et dote même Marius d’une filiation sérielle, Olive et Olivette, au point de former un abondant corpus constitué de 126 histoires en images.