Le travail émotionnel des adolescents face au web affectif. L’exemple de la réception d’images violentes, sexuelles et haineuses

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22 mai 2020

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Sophie Jehel et al., « Le travail émotionnel des adolescents face au web affectif. L’exemple de la réception d’images violentes, sexuelles et haineuses », Communiquer, ID : 10.4000/communiquer.4854


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Dans cet article, nous proposons d’expliquer comment le fonctionnement affectif des plateformes numériques se répercute sur le rapport des adolescents aux contenus web du fait des émotions qu’ils peuvent déclencher et de leurs dispositions individuelles à les recevoir. Nous explorons l’écart entre, d’une part, les affects autorisés et calculés par les plateformes et, d’autre part, les émotions ressenties par les individus face aux contenus informationnels qui leur parviennent à travers ces espaces. Nous nous appuyons sur un triple cadre théorique : l’hypothèse du « digital labour », entendu comme une mise au travail des internautes; le « web affectif », qui stimule ce travail par la captation de l’attention et la récupération des affects; et la « surveillance panoptique », qui accroît la tension émotionnelle par la mise en visibilité des images. Le travail émotionnel des adolescents apparaît en fin de compte polysémique et difficile à interpréter sans le recours à une grille d’analyse plurielle et l’écoute attentive des expériences individuelles.

In this article, we propose to explain how the emotional functioning of web platforms affects teenagers’ relationship to web content through the emotions they can trigger and their individual readiness to receive them. We explore the gap between, on the one hand, the affects authorized and calculated by these platforms and, on the other hand, the emotions felt by individuals regarding the informational content that reaches them on these digital spaces. Our analysis relied on a threefold theoretical framework: the “digital labour” hypothesis, understood as putting Internet users to work; the “affective web” which stimulates this work by capturing attention and calculation of affects; and finally, the dimension of “panoptic surveillance” by making the images visible, which increases emotional tension. The emotional work of adolescents ultimately appears polysemic and difficult to interpret without the use of a plural analytical grid and a careful listening to individual experiences.

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