8 janvier 2010
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François Boullant, « 1974 : « L’affaire Mirval » », Cultures & conflits, ID : 10.4000/conflits.1584
Le 22 février 1974, un jeune antillais, incarcéré pour un délit mineur, meurt étouffé lors d’une immobilisation musclée, pendant son transfert au quartier disciplinaire de Fleury-Mérogis. L’enquête tentera d’effacer toute responsabilité pénitentiaire à travers six expertises successives, lesquelles rivaliseront d’ingéniosité pour le rendre responsable de sa propre mort… En 1974, l’administration pénitentiaire est encore marquée par les révoltes qui viennent de secouer le monde carcéral ; elle est, de plus, régulièrement vilipendée par la presse et l’opinion pour son archaïsme, son rigorisme et sa violence. L’affaire Mirval devient vite un symbole et le scandale de son issue ne fera que renforcer la certitude de l’impunité pénitentiaire. Pourtant, elle marque un tournant et plus rien, après, ne sera plus comme avant. Se joue là, sans doute, le premier épisode d’une lente mutation, mais dans l’opacité la plus totale…