8 janvier 2010
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Michel Galy, « De la guerre nomade : sept approches du conflit autour de la Côte d’Ivoire », Cultures & conflits, ID : 10.4000/conflits.1598
Déconstruire les descriptions « réalistes » d'une guerre étatique, pour le cas du conflit ouest-africain qui tourne entre quatre pays depuis 13 ans, c'est s'intéresser à ses espaces transfrontaliers, aux jeux de l'ethnicité et du foncier, à la sociologie mouvante des groupes guerriers. Forger le concept de « guerre nomade », à l'inverse, c'est faire le choix de suivre des mécanismes relativement autonomes de propagation des conflits, d'insister sur les transformations des « sociétés en guerre », redécouvrir d'autres instances autochtones du politique comme les communautés, retrouver la dynamique du « continuum de la violence » avant le conflit et les permanentes mutations politiques durant la guerre.C'est donc, dans ce terrible laboratoire politologique, retrouver du sens aux actions des groupes nomades, comme mode de vie, gestion des corps et de la violence ; et dans ces systèmes de guerres interminables, malgré tout, des conceptions autres du politique bonnes à penser, pour la guerre comme pour la paix, mais aussi pour repartir de cet ailleurs si proche pour questionner nos propres devenirs.