3 juillet 2013
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Daniela Cuadros, « Répression, transition démocratique et ruptures biographiques », Cultures & conflits, ID : 10.4000/conflits.18639
Cet article analyse les effets des processus de radicalisation sur le militantisme des membres du PC chilien à partir de la fin des années 1980. Nous montrons que l’adoption d’une stratégie insurrectionnelle sous le régime autoritaire a donné lieu à l’affaiblissement de l’emprise partisane sur le corps militant et à la formation d’une nouvelle génération militante au sommet de la mobilisation antidictatoriale (1983-1986). Prenant la forme d’une crise des vocations militantes, la déradicalisation entamée avec la transition démocratique (1988-1989) oblige les membres de cette génération à une reconstruction douloureuse de leur attachement partisan. L’étude des trajectoires individuelles montre ainsi comment ces militants formés à la violence révolutionnaire sont amenés à normaliser leurs pratiques dans la nouvelle démocratie, leur déradicalisation laissant paradoxalement libre cours à certaines radicalités militantes sur fond de transformation de l’organisation partisane comme composante de l’opposition aux nouvelles autorités démocratiques.