6 janvier 2010
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Sérgio Adorno, « Le monopole étatique de la violence : le Brésil face à l´héritage occidental », Cultures & conflits, ID : 10.4000/conflits.1883
Dans un livre publié en 2004 – La violence – Michel Wieviorka suggère l´hypothèse d’une remise en cause, à l’heure actuelle, dans les sociétés occidentales, de la formule weberienne qui plaide en faveur du monopole légitime de la violence physique en tant que fondement de l´État moderne. Bien que l’on puisse être d´accord avec cette hypothèse générale, on ne peut pas l´accepter aussi complètement, si l’on considère les sociétés « de l´extrême Occident » (selon l’expression d’Alain Rouquier), comme c’est le cas du Brésil. En dépit des mutations survenues de par les liens de société brésilienne avec le mouvement de la mondialisation, le contrôle démocratique de la violence et du crime urbain suggère un double défi à relever : d’un côté, le contrôle d’une violence endémique qui se déploie au sein de la société civile; et d’un autre côté, le contrôle, autant par la société civile organisée que par le gouvernement civil, des forces répressives de l’Etat.