19 mai 2016
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Nicolas Pinet, « Pratiques politiques subalternes dans un quartier populaire de Tokyo: des formes de résistance? », Cultures & conflits, ID : 10.4000/conflits.19145
Cet article, qui s’appuie sur une ethnographie des pratiques politiques dans un quartier populaire de Tokyo, se propose de voir dans quelle mesure l’utilisation du concept de résistance pour décrire et analyser ces pratiques fait sens. L’enquête permet de mettre en lumière différents types de pratiques politiques non-institutionnalisées qui sont autant de tactiques pour contester, contourner ou éluder des rapports de pouvoir défavorables – renversement de rapports de pouvoir, négociation, contournement, grignotage, création d’espaces autonomes, pratiques émancipatrices. Ces différents types de pratiques peuvent-ils être considérés comme des formes de résistance ? On verra qu’une réponse affirmative suppose d’opérer une distinction entre résistance pour soi et résistance en soi. Cette distinction permet en outre de replacer les résistances dans la dynamique plus globale des rapports de pouvoir en cours, dont elles ne constituent que l’un des pôles.