29 août 2018
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Didier Bigo, « Pour une sociologie des guildes transnationales », Cultures & conflits, ID : 10.4000/conflits.19739
Cet article porte sur l’émergence de groupes transnationaux liés par une forme de solidarité attachée à leur travail quotidien, à des savoir-faire et des savoirs spécifiques qui transcendent souvent les différences nationales. À travers l’étude de ces groupes, il s’agit de contribuer à une meilleure compréhension de la manière dont se fabriquent les frontières entre différentes échelles, dans un monde dit « fracturé ». Il s’agit également de montrer que la construction de ces multiples limites relève de lignes transversales et de dynamiques de pouvoir. Ces groupes, lorsqu’ils échangent des informations, des savoir-faire, des lieux de vie au niveau transnational forment-ils ou non un ensemble cohérent, une élite professionnelle, une classe sociale globale, qui disposerait d’un programme d’action et de priorités propres ? Répondant en partie négativement, nous proposons le terme plus précis de guilde transnationale pour faire comprendre ce qui se joue là.