7 janvier 2020
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Didier Bigo et al., « « Nous ne sommes pas un Big Brother ! » », Cultures & conflits, ID : 10.4000/conflits.21180
L’information numérique est à l’évidence devenue un enjeu et un objet central du travail des services de renseignement. La plupart d’entre eux intègrent désormais dans leur activité routinière le recueil de données personnelles venant de multiples secteurs de la vie sociale d’un individu et de ses relations, ainsi que leur analyse. Mais ils le font de manière diverse selon leur ancienneté dans le métier, leurs capacités en termes de personnel, de moyens financiers et technologiques, et surtout selon leurs visions de ce qu’est l’activité de renseignement. À partir de l’étude des principaux services de neuf pays occidentaux (États-Unis, Grande-Bretagne, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande, France, Allemagne, Espagne et Suède), cet article se propose de construire rigoureusement un espace transnational du renseignement. La mise en relation des positions et des discours de ces acteurs avec leurs pratiques et le sens qu’ils leur donnent permet de comprendre les homologies ou, au contraire, les différences irréductibles qui structurent ensuite les coopérations et les types d’échange de données.