Des morts qui dérangent : espaces clandestins de la disparition et nécropouvoir au Mexique

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28 juillet 2021

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Sabrina Melenotte, « Des morts qui dérangent : espaces clandestins de la disparition et nécropouvoir au Mexique », Cultures & conflits, ID : 10.4000/conflits.22619


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Le Mexique traverse actuellement une crise politique et sécuritaire qui accélère une transition funéraire dont le défi est de dépasser la crise médico-légale provoquée par les disparitions et morts en masse. En interrogeant la nouvelle métaphore nationale « le pays est une énorme fosse clandestine », cet article contribue à la réflexion sur les nouvelles frontières de la mort et du politique en pleine redéfinition. À partir d’enquêtes ethnographiques menées dans le Guerrero et le Veracruz, j’analyse quatre nouveaux espaces clandestins, institutionnels et non-institutionnels, de la mort (déchetterie, fosse clandestine, « cuisine », morgue) qui produisent des corps-déchets singuliers du nécropouvoir contemporain. Ainsi, les nouvelles disparitions créent un « gouvernement des morts » au Mexique qui implique une « performance de la souveraineté » irréductible au pouvoir étatique.

Mexico is currently experiencing a political and security crisis that is accelerating a funeral transition in order to overcome the forensic crisis caused by mass disappearances and deaths. By questioning the new national metaphor “the country is a huge clandestine grave”, this article contributes to a reflection on the new frontiers of death and politics in full redefinition. From ethnographic fieldwork carried out in Guerrero and Veracruz, I analyze four new clandestine, institutional and non-institutional spaces of death (waste reception center, clandestine grave, “kitchen”, morgue) which enact the contemporary necropower by producing singular bodies-waste. Thus, the new disappearances create a “government of the dead” in Mexico which implies a “performance of sovereignty” irreducible to state power.

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