Du déplacement forcé à l’auto-défense.

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12 juillet 2022

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Pamela Colombo, « Du déplacement forcé à l’auto-défense. », Cultures & conflits, ID : 10.4000/conflits.23565


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Les programmes de villagisation forcée mis en place durant la guerre froide globale permettent d’explorer le processus de « miliciarisation forcée » de la population civile regroupée dans ces villages. Si l’enrôlement de personnes déplacées dans des milices semble avoir été une constante dans le cadre de ces programmes, comment la villagisation forcée est-elle devenue tout à la fois un outil pour combattre la « menace communiste », un programme de « développement forcé » et un dispositif destiné à forcer la miliciarisation de la population déplacée ? À partir de l’analyse de plusieurs cas en Amérique latine, et notamment celui de l’Argentine, nous voulons comprendre pourquoi le dispositif milicien n’a pas toujours eu le même degré de systématicité ni le même degré de confiance des armées locales vis-à-vis de la population à miliciariser. Cet article se veut avant tout une contribution critique à l’étude de l’appropriation locale d’une technique de contre-insurrection et de développement forcé ainsi qu’une réflexion sur les effets à long terme sur la population ayant subi un processus de miliciarisation forcée.

The forced villagization programs implemented during the global Cold War allow us to explore the process of “forced milicianization” of the civilian population gathered in these villages. If the recruitment of displaced persons into militias seems to have been a cornerstone of these programs, the question is then how forced villagization become at once a tool to combat the “communist threat,” a program of “forced development,” and a device to force the milicianization of the displaced population. Based on the analysis of several cases in Latin America and in particular that of Argentina, we explore why the militia apparatus has not always had the same degree of systematicity nor the same degree of trust amongst the local armies regarding the recruited population. Critically studying the local appropriation of a technique of counterinsurgency and forced development, this article also offers a reflection on the long-term effects on the population subject to forced milicianization.

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