15 mars 2006
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1157-996X
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1777-5345
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Jacques Andrieu, « Les gardes rouges : des rebelles sous influence », Cultures & conflits, ID : 10.4000/conflits.457
La révolution culturelle a précipité la Chine dans des désordres et des affrontements dont le principal acteur fut la jeunesse scolarisée des villes, qui se laissa embrigader dans le mouvement des Gardes rouges. Ceux-ci se mobilisèrent en réponse à des incitations et des manipulations venues de Mao et de son entourage. Pourtant, même s’ils bénéficièrent plus d’une fois du soutien de l’armée et de la police politique, ils jouirent d’une véritable autonomie. Mais cette autonomie, ils aliénèrent totalement, en s’en servant pour imiter le modèle « révolutionnaire » qui leur avait été inculqué par l’école et la propagande, au cours de violences et d’actes barbares qui visaient les autorités établies en tant que telles. Dans un contexte où les pères biologiques avaient été infantilisés et marginalisés par le régime totalitaire, ils briguaient ainsi la reconnaissance d’une figure de super-père, Mao.