7 janvier 2003
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Daniel Hermant, « Editorial. Nationalismes et construction européenne », Cultures & conflits, ID : 10.4000/conflits.658
L'Europe n'est-elle pas en train de faire le lit des contestations nationales ou micro-nationales, d'ouvrir la boîte de Pandore des nationalismes ? Cette affirmation peut paraître paradoxale, surtout au moment où face à la désintégration de l'Europe communiste il semble raisonnable de se féliciter des succès de l'intégration européenne. Paix à l'Ouest, guerre à l'Est donc, mais derrière cette rhétorique un peu trop affirmée ne faut-il pas lire une secrète inquiétude, comme si entre ces deux évolutions, existaient des passerelles voire une logique commune ? Que nous montre l'Est : un échec économique spectaculaire, doublé d'un changement brutal de système politique qui entraîne d'abord la décomposition du bloc impérial soviétique ; puis dans une deuxième étape provoque l'éclatement des États successeurs ravalés au rang de micro-empires ! Dans cette réduction progressive des échelles, dans ce jeu sans cesse renouvelé des logiques identitaires dont on se demande l'issue, ne peut-on trouver un principe général qui pourrait à l'occasion fonctionner à l'Ouest ?