L’analogie est-elle un fait fonctionnel ou grammatical ? Le cas de l’apophonie portugaise

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2 décembre 2005

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Joaquim Brandăo de Carvalho, « L’analogie est-elle un fait fonctionnel ou grammatical ? Le cas de l’apophonie portugaise », Corpus, ID : 10.4000/corpus.194


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Résumé Fr En

Il est couramment admis qu’il existe une corrélation, sinon un rapport de cause à effet, entre la fréquence lexicale d’une dérivation et sa productivité, mesurée à l’aune de sa force d’attraction analogique. Or cette thèse est démentie par l’examen détaillé des faits d’apophonie nominale en portugais. De deux alternances qui se partagent un sous-ensemble de nominaux, c’est la dérivation minoritaire, ainsi que le révèle l’analyse d’un corpus de 238 mots, qui, depuis le XIXème siècle, gagne lentement du terrain dans le standard de Lisbonne, et y exerce une force analogique sur l’alternance majoritaire sans commune mesure avec le phénomène inverse. On déduira de cet apparent paradoxe et de sa spécificité dialectale que le véritable moteur du changement analogique ne réside pas dans le nombre d’entrées voire de sorties lexicales, mais dans l’existence, au sein de la grammaire du locuteur, de « schèmes dérivationnels » pouvant à l’occasion être mis en concurrence sous certaines conditions distributionnelles et sociolinguistiques.

Is analogy a functional or a grammatical fact ?The lexical frequency of a derivation is commonly assumed to be correlated with, if not to be the cause of, its productivity such as revealed by its power of analogical attraction. This assumption is falsified by evidence from Portuguese, where two alternations share a subset of nouns. As follows from the analysis of a corpus of 238 words, the less frequent apophonic alternation slowly gains ground since the XIXth century into the standard language of Lisbon, where its ability to attract words from the more frequent derivation is much higher than the analogical power of the latter. It will be argued that this apparent paradox, as well as its dialectal specificity, point to the actual trigger of analogical changes. These are not based on the number of lexical inputs or outputs; rather, they imply that the speaker’s grammar contains ‘derivational patterns’ that may be in competition under certain distributional and sociolinguistic conditions.

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