« Platon est ennuyeux » : sur un mot de Nietzsche

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17 mai 2019

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Anne Merker, « « Platon est ennuyeux » : sur un mot de Nietzsche », Les Cahiers philosophiques de Strasbourg, ID : 10.4000/cps.1729


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Le style de Platon est généralement prisé. Pourtant Nietzsche, dans Crépuscule des Idoles, le décrète « ennuyeux ». Il convient de prendre pleinement la mesure du fait que la critique stylistique de Nietzsche s’inscrit dans la problématique de la volonté de puissance, ce qu’on éclaire notablement avec les cours de philologie qu’il a donnés à Bâle. On revient tout particulièrement sur le phénomène du rythme dans la prose d’art. Tous les écrivains et théoriciens antiques eurent une haute conscience de la puissance propre à la dimension « musicale » de la prose (Gorgias, Thrasymaque, Isocrate, Platon, Aristote, Cicéron, Denys d’Halicarnasse…). Le style n’est pas une affaire secondaire, mais ouvre de nouvelles potentialités pour le logos, au-delà de la logique et de la réfutabilité.

Plato’s style is usually praised. But Nietzsche says in Götzendämmerung that “Plato is boring”. To understand this point of view, it is necessary to notice that Nietzsche’s critic on style is connected to his reflexion on the will to power. This interpretation can be illustrated thanks to philological lessons Nietzsche gave in Basel. We can underline the rythm among other devices of ancient style, contributing to the formation of Kunstprosa, “artistic prose”. All ancient autors or rhetoric theoreticians were conscious of a specific power of musicality in prose (Gorgias, Thrasymachus, Isocrates, Plato, Aristotle, Cicero, Dionysius of Halicarnassus…). In Nietzsche’s view, style is not a secondary matter; it opens new potentialities of logos beyond logic and refutability.

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