15 mai 2019
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Patrick Werly, « Kafka, le terrier et le monde : difficiles va-et-vient », Les Cahiers philosophiques de Strasbourg, ID : 10.4000/cps.1918
Cet article s’interroge sur les raisons pour lesquelles Kafka a pu écrire Le Terrier dans la période berlinoise de son existence, ce qui amène à réfléchir sur la possibilité d’une lecture allégorique de Kafka. Si le récit est une allégorie de la littérature, comme cela a été souvent proposé, comment entendre les relations entre le dedans et le dehors, entre l’œuvre d’une vie et l’existence sociale ? Et comment cette excavation reprend-elle, pour la déconstruire, l’élévation de la tour de Babel ? L’une des hypothèses suivie ici est que cette construction figure le travail de la fiction, de l’imaginaire, et que le sifflement qui vient en interrompre la clôture donne à comprendre l’impossibilité d’en finir avec le dehors, l’existence d’une altérité qui défait la perfection du travail de l’imaginaire. Et si cette méditation de rongeur solitaire intervient à un moment où Kafka décide de vivre avec Dora dans une chambre de Berlin, ce ne peut être par hasard.