2 décembre 2019
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1254-5740
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2648-6334
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Franck Fischbach, « Des difficultés de la Théorie critique avec la ville », Les Cahiers philosophiques de Strasbourg, ID : 10.4000/cps.3472
Nous partirons du constat de la discrétion des thèmes de la ville et de la vie urbaine dans l’histoire de la Théorie critique : c’est un fait que, mises à part les analyses inspirées à Benjamin par sa lecture et son interprétation de l’œuvre de Baudelaire, il est très difficile de trouver une prise en compte explicite de la ville dans les écrits des principaux représentants de la Théorie critique de la société, toutes générations confondues, qu’il s’agisse de Horkheimer et Adorno ou de Habermas et Honneth. Nous essaierons d’une part de comprendre les raisons de cette discrétion (pour ne pas dire plus) du thème de la ville dans la Théorie critique, et d’autre part de voir quels aménagements il faudrait faire subir à la Théorie critique pour qu’elle soit capable de mieux prendre en considération la ville : en particulier, éviter de dissoudre la dimension de la vie urbaine dans les domaines trop larges de la critique de la modernité, de la marchandise et du capitalisme. Nous verrons enfin dans quelle mesure les développements plus récents de la Théorie critique autour des thèmes de « l’accélération », de la « résonance » (chez Hartmut Rosa) ou de la « privation de monde » semblent prometteurs d’une meilleure prise en charge de la ville par la Théorie critique.