4 juin 2020
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Blanche Gramusset-Piquois, « Moïse patriote », Les Cahiers philosophiques de Strasbourg, ID : 10.4000/cps.4042
Cet article entreprend d’interroger l’intérêt ambigu de Spinoza pour la théocratie hébraïque. Ambigu, car s’il en récuse la valeur de modèle et en souligne très clairement les limites, il la considère aussi, manifestement, comme une réussite politique. Nous faisons l’hypothèse que cette valorisation de la théocratie hébraïque, peu commune dans ce type de discours, s’explique en partie parce qu’elle lui sert d’exemple et de matériau pour penser un aspect central de sa théorie politique : l’attachement du citoyen à l’État. Il s’agira ainsi de voir comment Spinoza fait usage d’une théocratie mosaïque jugée inadaptable au temps présent, pour dégager les fondements d’un patriotisme non théocratique, adapté aux États modernes.