26 novembre 2020
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Michel Bitbol et al., « Réalisme et théories physiques », Cahiers de philosophie de l’université de Caen, ID : 10.4000/cpuc.1251
Le réalisme est-il mort ? Il y a plus de vingt ans, le philosophe des sciences Arthur Fine partait du constat abrupt de ce qui lui apparaissait comme une déroute du réalisme scientifique et engageait à dépasser les affrontements doctrinaux opposant réalistes et antiréalistes. Il prônait à l’égard de la science une voie médiane débarrassée des présupposés généraux et des interprétations globales : une « attitude ontologique naturelle », plus ouverte et plus souple, consistant à accepter humblement les résultats de la science comme « vrais » au même titre que les vérités plus ordinaires. Dans ce contexte, les lignes se sont déplacées et la question même du réalisme s’est transformée. À un réalisme doctrinal, unitaire et hégémonique se substitue désormais un questionnement ouvert visant à cerner les différents aspects d’un réalisme problématique et fragmenté, porté par les théories physiques elles-mêmes. Faisant suite à un colloque international organisé à l’Université de Caen en 2005, qui réunissait historiens, philosophes des sciences et physiciens théoriciens réfléchissant sur l’état de leur art, les contributions rassemblées dans ce volume cherchent à éclairer ces formes renouvelées de réalisme et à interroger dans une perspective neuve certaines des thèses centrales autour desquelles s’est structuré le débat théorique entre réalisme et antiréalisme.