Politiser la science morale : métaphysique et question sociale de Cabanis à Gérando

Fiche du document

Date

11 février 2021

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1282-6545

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2677-6529

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess



Citer ce document

Antoine Bocquet, « Politiser la science morale : métaphysique et question sociale de Cabanis à Gérando », Cahiers de philosophie de l’université de Caen, ID : 10.4000/cpuc.1451


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Le spiritualisme de Gérando oriente la réflexion morale postrévolutionnaire sur une base d’emblée plus politique que celle des Idéologues. L’idéal y apparaît comme un plan voisin du réel ; ses conditions d’effectuation impliquent une nouvelle compréhension du rôle de la métaphysique, autant qu’une nouvelle pensée de l’État, ce dernier apparaissant moins comme le garant des droits individuels que comme instrument de pensée et d’organisation. Parce que les conditions de réalisation de l’idéal lui semblent exposées à l’action retardatrice des groupes confessionnels ou philosophiques, ce spiritualisme a pu récuser la perspective idéologiste sur la science de l’homme et envisager un tout autre destin pour ses applications pratiques. Parce qu’il n’a pas cependant cessé de reconnaître aux groupes une puissance morale, il a été conduit à concevoir la centralisation caractéristique de l’État moderne comme l’instrument d’une moralisation de la société politique, comme de l’État lui-même.

The spiritualism of Gérando directs, on a basis from the outset more political than that of the Idéologues, the post-revolutionary moral reflection. The ideal appears there as a plan close to reality; its conditions of realization imply a new understanding of the role of metaphysics, as much as a new thought of the State, the latter appearing less as the guarantor of individual rights than as an instrument of thought and organization. Because the conditions of realization of the ideal seem to him exposed to the delaying action of the confessional or philosophical groups, this spiritualism was able to reject the ideological perspective on the science of man, and to consider a very different destiny for its practical applications. Because he has not ceased, however, to recognize groups as a moral power, he has been led to conceive the centralization characteristic of modern State as the instrument of a moralization of political society as well as of State itself.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en