8 septembre 2021
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Philippe Grosos, « Maldiney et le cinéma », Cahiers de philosophie de l’université de Caen, ID : 10.4000/cpuc.1654
Maldiney est né en 1912, année où le cinéma est quant à lui devenu un art, pour la première fois de type industriel. Ce philosophe en a donc été, toute sa vie durant, le contemporain. Et pourtant il ne s’y est manifestement jamais intéressé. Or cela est d’autant plus intrigant que, si la peinture a certes toujours été pour lui l’art de référence, il a toutefois su se tourner vers de nombreux autres arts. Pourquoi, même s’il ne connaissait pas, comme Stanley Cavell, les comédies hollywoodiennes, ne s’est-il pas non plus, contrairement à son collègue de Lyon, Gilles Deleuze, intéressé à ce que cet art rend possible ? Est-ce là une affaire de goût, alors privée et naïvement subjective ? Ou ce désintérêt manifeste peut-il nous dire quelque chose de ce qu’il a cherché dans l’art, et ainsi de ce qu’on peut nommer son style philosophique ?