24 avril 2019
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1282-6545
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2677-6529
https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Guillaume Fagniez, « Une « mutation » de l’art ? Martin Heidegger et Paul Klee », Cahiers de philosophie de l’université de Caen, ID : 10.4000/cpuc.295
Ce texte se penche sur le rôle décisif que Heidegger attribue à l’œuvre de Paul Klee. Au regard de l’histoire métaphysique de l’art, Klee représenterait la possibilité d’une « mutation » et d’un dépassement, qui nécessiterait par ailleurs la rédaction d’une seconde partie de la conférence sur l’œuvre d’art. En examinant le lien qui unit la métaphysique et l’image, en même temps que le sens de la « fin de l’art » à l’âge de la métaphysique achevée, on montre en quoi l’œuvre de Klee fait contrepoint à cette détermination métaphysique de l’art. Dans cette perspective, les analogies entre les textes de Heidegger et ceux de Klee tendent à confirmer le statut de ce dernier comme peintre de l’« autre commencement ». Il convient néanmoins de circonscrire la portée de telles analogies, en montrant comment, à côté d’une œuvre théorique encore partiellement soumise à des cadres philosophiques traditionnels, c’est par son œuvre plastique que Klee peut infléchir le sens de la conférence sur l’œuvre d’art du côté de l’autre commencement.