L’élaboration de la notion de totalité dans les textes théologiques de Bonaventure et de Thomas d’Aquin : vers un sens transcendant

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24 avril 2019

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Chirine Raveton, « L’élaboration de la notion de totalité dans les textes théologiques de Bonaventure et de Thomas d’Aquin : vers un sens transcendant », Cahiers de philosophie de l’université de Caen, ID : 10.4000/cpuc.343


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Dans leurs textes théologiques trinitaires, Bonaventure et Thomas d’Aquin excluent que Dieu – Père, Fils et Saint-Esprit – soit une totalité, au nom de sa simplicité absolue. Alors que le créé est soit composé de parties, soit la partie d’un tout, l’incréé échappe à cette structure tout / parties. Toutefois Bonaventure et Thomas d’Aquin doivent justifier l’application à Dieu, par Augustin ou le Pseudo-Denys, du vocabulaire de la totalité, dont ils mettent alors à jour un sens transcendant. En vertu de la relation de création, la totalité créée préexiste dans la simplicité de l’incréé, dans une « totalité antérieure aux parties » (Thomas, citant les « Platoniciens », c’est-à-dire Proclus). La totalité ne désigne plus alors ce qui réunit l’intégralité des parties, mais ce qui est à la fois sans parties et non partiel, simple et complet. Au moyen d’un sens privatif du « tout », Bonaventure fait de la notion divine de totalité le symétrique de celle de simplicité absolue. Cette totalité transcendante est alors beaucoup plus qu’un concept, elle exprime une thèse : la plénitude passe par la simplicité radicale.

In their Trinitarian theological texts, Bonaventure and Thomas Aquinas exclude that God – Father, Son and Holy Spirit – is a totality in the name of its absolute simplicity. Whereas the created either is composed of parts, or is the part of a whole, the uncreated eludes this structure whole / parts. However, Bonaventure and Thomas Aquinas have to justify the application of the vocabulary, employed by Augustine or Pseudo-Dionysius, of the totality to God, thus revealing its transcending sense. By virtue of the relation of creation, the created totality pre-exists in the simplicity of the uncreated, in a “totality previous to the parts” (Aquinas, quoting the “Platonists”, namely Proclus). The totality then does not describe any more what brings together the entirety of the parts, but what is at the same time without parts and not partial, simple and complete. Using a privative acceptation of the “whole”, Bonaventure establishes the divine notion of totality as the counterpart of the notion of absolute simplicity. This transcending totality is thus much more than a concept, it formulates a thesis: plenitude involves radical simplicity.

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