28 septembre 2020
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Marian Hobson, « La perception des rapports. Un nœud qui se défait », Cahiers de philosophie de l’université de Caen, ID : 10.4000/cpuc.608
La définition du beau en termes de « perception des rapports » obéit-elle à une raison simplement contextuelle – l’expression est à la mode en cette première moitié du XVIIIe siècle – ou répond-elle à une exigence proprement philosophique ? Elle doit être resituée dans le contexte du débat entre Rameau et Rousseau sur l’origine du plaisir esthétique dans le domaine musical. Par l’idée de « perception des rapports », Diderot veut maintenir une objectivité du beau tout en prenant en considération son contexte de perception. Contrairement aux apparences, ce thème de la « perception des rapports » n’est pas abandonné lorsque Diderot aborde le plaisir esthétique dans le domaine pictural. Le passage de la musique à la peinture justifie le passage d’une théorie des rapports à la théorie des proportions – ne rendant toutefois pas caduque la définition du beau par le jeune Diderot des années 1740-1750.