Le Collage comme outil exploratoire collectif dans la conception d’espaces publics

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30 juin 2023

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Sonia Curnier et al., « Le Collage comme outil exploratoire collectif dans la conception d’espaces publics », Les Cahiers de la recherche architecturale, urbaine et paysagère, ID : 10.4000/craup.12736


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L’imagerie produite par les conceptrices et concepteurs d’espaces publics est dominée aujourd’hui par des représentations photoréalistes. Toutefois, certaines agences choisissent de manière délibérée d’autres types d’images : des collages. Notre étude se fonde sur l’analyse de deux propositions de parcs développées en Suisse, en 2018 et en 1998, qui manifestent l’emploi du collage non pour des raisons esthétiques ou pratiques, mais parce qu’il engage une décision conceptuelle importante.Grâce à une plongée dans les archives des agences enrichie d’entretiens réalisés avec les conceptrices et concepteurs, notre exploration cherche à comprendre la genèse des collages, leur rôle dans l’élaboration du projet et leurs significations dans le projet lui-même et au-delà.Geste d’un faire et d’une pensée, outil d’une enquête, le collage fait apparaître l’imprévisible et convoque la fiction au cœur du projet. Il affirme l’inachevé et un devenir non encore déterminé. Outil de préfiguration, il permet d’explorer les possibles d’un futur incertain.Outil collectif aussi, le collage se fabrique à plusieurs mains dans les agences, convoquant les compétences non hiérarchisées des différentes personnes (architectes, paysagistes, cheffes et chefs de projets, stagiaires, dessinatrices et dessinateurs) et effaçant la notion d’auteur. Au-delà du travail en agence, il engage tout spectateur à se saisir de la fabrication et de l’appropriation de l’espace public, affirmant ainsi sa valeur démocratique.Le collage promeut une architecture (du paysage) qui cherche plutôt qu’une architecture (du paysage) qui sait. Il interroge la constitution des savoirs et invite à penser la conception des espaces publics comme des savoir-faire à haut potentiel.

Today, the imagery produced by public space designers is dominated by photorealistic representations. However, some design offices deliberately choose other types of images: collages. Our study is based on the analysis of two park proposals developed in Switzerland in 2018 and 1998 that decided to use collage not for aesthetic or practical reasons, but because it engages an important conceptual decision.Through an in-depth analysis of the offices’ archives, enriched by interviews with the designers, our exploration seeks to understand the genesis of the collages, their role in the development of the project, and their meanings in the project itself and beyond.As an act of doing and thinking and an investigative tool, the collage brings out the unforeseeable and summons fiction to the heart of the project, emphasizing the unfinished and the yet-to-be-determined. Further, as a tool of prefiguration, it allows us to explore the possibilities of an uncertain future.Collage is also a collective tool, created by numerous team members in the agencies, drawing on the non-hierarchical skills of different people (architects, landscape architects, project managers, trainees, draughtsmen) and erasing the notion of authorship. Going beyond the office’s practice, it engages all audiences in the making and appropriation of public space, thus affirming its democratic value. Public Space Design, Collage, Tool, Unexpected, Collaboration

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