31 janvier 2018
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Laurence Kimmel, « Possibility of critical practice in computational design: applications on boundaries between public and private space », Les Cahiers de la recherche architecturale, urbaine et paysagère, ID : 10.4000/craup.361
La conception par ordinateur permet de créer des surfaces transformatives complexes qui tendent à gommer les limites entre espaces de différents statuts. Cet article porte sur les possibilités de développer une pratique artistique et critique de la conception par ordinateur, permettant ainsi l’émergence d’événements dans le système en transformation, et donc de l’« affect ». La possibilité de jouer sur les limites entre espaces de différents statuts nécessite de maintenir les notions d’espace public et d’espace privé (les technologies et leurs capacités à connecter tout espace dans un même réseau économique tend à effacer ces différences) de manière à permettre un entrelacement créatif de ces derniers. La possibilité de transformer ces limites pose la question de l’entité légitime pour contrôler cette évolution. En maintenant une distance avec les extrêmes que sont la liberté totale tendant vers un soi-disant ‘Bien ultime’ d’un côté, et une liberté niée par une « loi » excessive de l’autre côté, l’article présente des manières dont une communauté pourrait reprendre le contrôle de son environnement grâce aux nouvelles technologies, tant qu’une « loi commune » pour la vie publique est respectée. La manière dont les paramètres et algorithmes pourraient être ajustés afin de fonctionner selon ce modèle est utopique mais théoriquement faisable dans le futur selon les théories de l’« émergence ». Le maintien de la possibilité d’événements et de singularités créatives dans le système maintient un espace pour la pensée critique en architecture, prenant en compte la mémoire et la volonté d’un futur meilleur.