11 septembre 2018
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Marlène Ghorayeb, « Transferts, hybridations et renouvellements des savoirs. Parcours urbanistique et architectural de Michel Écochard de 1932 à 1974 », Les Cahiers de la recherche architecturale, urbaine et paysagère, ID : 10.4000/craup.544
L’itinéraire de Michel Écochard est un excellent exemple pour illustrer l’exportation d’un savoir-faire en urbanisme. Tout au long de sa carrière, il intervient dans différents pays du Moyen et du Proche-Orient ainsi que d’Afrique. Digne représentant des congrès internationaux d’architecture moderne (CIAM) au Maroc, il prétend dès le départ, et sans ambiguïté, être le porte-parole du savoir-faire français, et ce tant en architecture et en urbanisme. Il militera pour la mise en œuvre des principes du Mouvement moderne et des théories urbanistiques qui ont marqué le développement des villes dans l’après-guerre. Fraichement diplômé (1935), Michel Écochard est nommé fonctionnaire de l’administration au service des antiquités du Levant. Au Maroc, il met les théories modernes à l’épreuve des données locales et de la problématique des bidonvilles et développe des solutions novatrices d’« habitat pour le plus grand nombre ». À partir de 1955, il poursuit sa carrière internationale en Afrique et au Proche-Orient, où il réalise des plans d’aménagement et des projets d’envergure, notamment de grands équipements scolaires, universitaires et hospitaliers. Cet article éclairera le parcours de cette figure emblématique de l’architecture et de l’urbanisme exportés, à l’interface des cultures, afin de révéler la richesse engendrée par le croisement de ses différentes expériences.