Les insectes vivants dans l’espace anthropisé. Incarnations de la dichotomie nature/culture en architecture

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2 mai 2022

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Delphine Lewandowski, « Les insectes vivants dans l’espace anthropisé. Incarnations de la dichotomie nature/culture en architecture », Les Cahiers de la recherche architecturale, urbaine et paysagère, ID : 10.4000/craup.9879


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La présence systématiqueet non anticipée d’insectes dans les bâtiments informe d’un paradoxe en l’essence même de l’architecture, en tant qu’abri pour le corps humain d’une nature indésirable incarnée par ces derniers. Les insectes vivants font partie d’un champ de la nature impensé en architecture, car souvent considérés comme des indésirables, mais aussi pour des questions d’échelles, d’espace et de temps. Les dichotomies qui leur sont associées : désirable/indésirable, contrôlé/incontrôlé, ou encore fascination/répulsion, informent de l’impact du naturalisme sur la culture architecturale contemporaine et sa production, à l’heure où l’intégration du vivant dans le bâti est de plus en plus souhaitée et normée. Quelles interactions, désirées ou incontrôlées, existe-t-il entre architecture et insectes vivants ? L’article propose de questionner les différentes places que l’humain accorde à l’insecte habitant l’espace anthropisé, et de mesurer l’impact des différentes formes de cohabitation humain/insecte sur la production spatiale dans une perspective large : de l’objet intégré à l’espace urbain aux interventions territoriales, en passant par l’échelle architecturale. Trois représentations de l’insecte y sont présentées : « nuisible », « utile » et « sujet ». Chacune d’elles illustre des rapports nature/architecture spécifiques qui sont définis par l’emploi de néologismes issus de l’éthique environnementale. Relations nature-architecture, Insecte, Architecture écocentrique, Nuisibles, Bio-empathie

The systematic and unanticipated presence of insects in buildings exemplifies a paradox in the very essence of architecture: to shelter the human body against the undesirable nature that these creatures symbolize. Living insects are part of an unthought field of nature in architecture, as they are often considered undesirable, but also because of scale, space, and time issues. The dichotomies that are associated with them: “desirable/undesirable”, “controlled/uncontrolled”, or “fascination/repulsion”, illustrate the impact that naturalism has on contemporary architectural culture and its production, at a time when the integration of the living in the built environment is increasingly desired and standardized. What interactions, whether desired or uncontrolled, exist between architecture and living insects? This article proposes to question the different places that humans grant insects inhabiting the anthropized space, and to measure the impact of different forms of human/insect cohabitation on spatial production in a broad sense: using the architectural scale to examine its integration into urban spaces with territorial interventions. Three representations of insects are presented: “pest”, “useful” and “subject”, each illustrating specific architecture/nature relationships that are defined using neologisms derived from environmental ethics.

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