Versailles et Philadelphie : Benjamin Franklin et André Michaux

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5 janvier 2015

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McClellan III James E., « Versailles et Philadelphie : Benjamin Franklin et André Michaux », Bulletin du Centre de recherche du château de Versailles, ID : 10.4000/crcv.11567


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On ne peut véritablement parler de « politique scientifique », ni pour les colonies anglaises de l’Amérique, ni pour la nouvelle nation américaine indépendante de la fin du xviiie siècle. Néanmoins, pour la cour de Versailles et pour la politique scientifique française de l’époque – la plus développée du moment – cette région fut d’une grande importance.Dans cette intervention, l’exemple bien connu de Benjamin Franklin ne sera que brièvement évoqué, en tant que scientifique et homme politique, pour les liens qu’il sut tisser entre Versailles et Philadelphie. Le cas moins bien connu, mais plus révélateur, d’André Michaux (1746-1802), botaniste du roi envoyé aux États-Unis en 1785 et chargé de renvoyer en France les semis d’arbres américains, retiendra en revanche davantage notre attention.Pour comprendre la mission d’André Michaux pendant son séjour sur le sol américain jusqu’en 1796, il faut le situer dans le contexte de ce que François Regourd et moi-même avons nommé la machine coloniale, cette nébuleuse institutionnelle scientifique, technique et administrative, dévouée à l’expansion coloniale française. Cette machine intégrait toute une gamme d’institutions à son fonctionnement, y compris, dans le cas d’André Michaux, la Maison et les Bâtiments du roi à Versailles, les jardins du Trianon, le Jardin du roi à Paris, et le Jardin royal d’acclimatation à Rambouillet. Les deux jardins fondés par Michaux dans le New Jersey et en Caroline du Sud firent également partie, à leur manière, de cette machine coloniale et de la politique scientifique de la monarchie française.

It is not really possible to speak of ‘science policy’, neither for the English colonies in America, nor for the newly independent American nation at the end of the eighteenth century. However, for the court of Versailles and for French science policy of the time – at that moment, the most highly developed – this region was of great importance. In this operation, the well-known example of Benjamin Franklin will be mentioned only briefly: as a scientist and a politician, he was able to forge links between Versailles and Philadelphia. The less well known but more revealing case, that of André Michaux (1746–1802) – botanist to the king, sent to the United States in 1785 and charged with sending American tree seedlings back to France – will be given greater attention. To understand André Michaux’s mission during his stay on American soil, until 1796, it must be seen in the context of what François Regourd and myself have designated the ‘colonial machine’, this institutional scientific nebula, technical and administrative, devoted to French colonial expansion. This machine incorporated a range of institutions for its operation, including, in the case of André Michaux, the Maison et les Bâtiments du Roi at Versailles, the gardens of Trianon, the Jardin du Roi in Paris, and the Jardin Royal d’Acclimatiation at Rambouillet. The two gardens Michaux founded in New Jersey and South Carolina were, in their own way, part of this colonial machine and the science policy of the French monarchy.

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